Un ciel de ténèbres bleu.
C’est la nuit. Nappes de brouillard. Humidité. La campagne. Plus loin, la route cantonale bordée de sous-bois. Quelques secondes après le choc, au moment du silence et des fumées. La voiture s’est retournée. Les phares sont restés allumés. Lunette arrière explosée, pare-brise avant fêlé en étoile. Il manque une porte. Il y a une musique, assez faible… elle doit venir de l’autoradio. La voiture est pleine. Pleine de filles. La première qui sort de là, conduisait. Elle vient d’ouvrir sa portière d’un coup d’épaule, et déséquilibrée, elle bascule dans l’herbe mouillée. Elle remue mollement. Puis elle rampe vers l’arrière de la voiture, vers l’herbe brûlée. Des morceaux de chrome arrachés de la carrosserie, des bris de verre, lui blessent les mains et les jambes.
Mise en scène Robert Cantarella
Un ciel de ténèbres bleu.
C’est la nuit. Nappes de brouillard. Humidité. La campagne. Plus loin, la route cantonale bordée de sous-bois. Quelques secondes après le choc, au moment du silence et des fumées. La voiture s’est retournée. Les phares sont restés allumés. Lunette arrière explosée, pare-brise avant fêlé en étoile. Il manque une porte. Il y a une musique, assez faible… elle doit venir de l’autoradio. La voiture est pleine. Pleine de filles. La première qui sort de là, conduisait. Elle vient d’ouvrir sa portière d’un coup d’épaule, et déséquilibrée, elle bascule dans l’herbe mouillée. Elle remue mollement. Puis elle rampe vers l’arrière de la voiture, vers l’herbe brûlée. Des morceaux de chrome arrachés de la carrosserie, des bris de verre, lui blessent les mains et les jambes.
Mise en scène Robert Cantarella
Hubert Blanchet
Karine Branchelot
Robert Cantarella
Thomas Chazalon
Katell Daunis
Clémentine Desgranges
Katell Djian
Kathleen Dol
Fabrice Drevet
Julien Fišera
Arthur Fourcade
Sabrina Fuchs
François Gorrissen
Christophe Honoré
Ouria Dahmani Khouhli
Maud Lefebvre
Alexandre Meyer
Jacques Mollon
Lucile Paysant
François Raïa
Fabien Spillmann
René Turquois
Béatrice Venet
En parlant avec Christophe Honoré de la pièce à venir, il m’avait proposé de répondre à la commande de ce que je désirais comme théâtre. Je lui avais répondu : écrit un théâtre qui te ressemble absolument, réalisateur de films, écrivain et amoureux des signes en art. Sa réponse est parfaite. Car la pièce « Un jeune se tue » fait référence, bien entendu aux formes de représentation de notre temps, c’est dire au cinéma mais aussi aux récits éclatés en littérature, au théâtre contemporain, à la performance, la danse, et tout cela en préservant ce qui nous importait le plus, la fable, l’histoire. « Un jeune se tue » est une romance terrible dont le sujet est l’amour, la mort et les fantômes. C’est une pièce sur les revenants comme nous l’avons dit après la première lecture et qui je le pense inaugure un théâtre d’après l’ironie, d’après le cynisme, d’après le règlement de comptes aux formes du passé, tout en jouant et en les articulant d’une autre manière. La pièce en cela est romantique et baroque. L’une de nos rencontres intellectuelles s’est faite autour de la préface de Cromwell de Victor Hugo. « Un jeune se tue » répond aux injonctions hugoliennes d’un nouveau théâtre qui prône le mélange des formes classiques et des formes les plus contemporaines.
Robert Cantarella, Janvier 2012
Production
L’École de la Comédie de Saint-Étienne
Soutien
de La Comédie de Saint-Étienne Centre dramatique national, de la DRAC Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Rhône-Alpes, de la Ville de Saint-Étienne et de R&C
Photographie du spectacle
Christophe Raynaud de Lage