Cherchant son chemin, le prince Golaud a trouvé, perdue dans la forêt, Mélisande en pleurs au bord d’une fontaine. Il a épousé cette femme énigmatique – on ne sait « ni son âge, ni qui elle est, ni d’où elle vient » et il l’a amenée en Allemonde, royaume de son grand-père, Arkel. Pelléas – le demi-frère de Golaud – va découvrir l’amour avec Mélisande. Ils y perdront la vie. Torturé par la jalousie, Golaud assassine Pelléas. Mélisande s’éteint après avoir donné naissance à une fille, qui peut-être continuera l’histoire : « C’est au tour de la pauvre petite ».
Livret de Maurice Maeterlinck
Cherchant son chemin, le prince Golaud a trouvé, perdue dans la forêt, Mélisande en pleurs au bord d’une fontaine. Il a épousé cette femme énigmatique – on ne sait « ni son âge, ni qui elle est, ni d’où elle vient » et il l’a amenée en Allemonde, royaume de son grand-père, Arkel. Pelléas – le demi-frère de Golaud – va découvrir l’amour avec Mélisande. Ils y perdront la vie. Torturé par la jalousie, Golaud assassine Pelléas. Mélisande s’éteint après avoir donné naissance à une fille, qui peut-être continuera l’histoire : « C’est au tour de la pauvre petite ».
Livret de Maurice Maeterlinck
Dominique Bruguière
Sylvie Brunet-Grupposo
Jérôme Garnier
Hélène Guilmette
Alban Ho Van
Christophe Honoré
Vincent Le Texier
Sébastien Lévy
Kazushi Ono
Bernard Richter
Michael Salerno
Thibault Vancraenenbroeck
Jean Vendassi
Orchestre et choeurs de l’Opéra de Lyon et élève de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon
Les plateaux d’opéras sont envahis par les tragédies, histoires d’avant la chute, tableaux saisis dans les moments qui précèdent la bascule, le naufrage ; derniers instants d’une famille, d’un groupe, d’un peuple avant la disgrâce. Le récit de Pelléas et Mélisande ne nous accorde pas ce répit, cette grandeur. Pas de dernière respiration pour nous, d’ultime espoir ou d’illusion, nous sommes dans le moment d’après. Le monde d’après. La catastrophe a eu lieu pour chacun des personnages dès le lever du rideau, et s’ils remuent encore, c’est un territoire de ruines qu’ils parcourent. Pourtant, il me semble, toutes les situations décrites dans le livret sont traversées par le désir. Désir de voyager, d’emporter avec soi, désir de retrouvailles, de revivre, désir de voir, de savoir, de toucher, de posséder. Comment rendre compte de ces désirs, les révéler dans cette atmosphère de veillée funèbre. Je crois que ce sera là notre principal souci dans notre travail. Rendre au désir sa nature incongrue, ridicule, déplacée, crâne, sale, absolue. Rendre à Pelléas et Mélisande son caractère adolescent. J’aimerais que vous évitiez de chanter avec votre part d’enfance. Les châteaux, les fontaines, les rois, l’innocence, la cruauté, les jeux… Cette panoplie enfantine ne me semble pas juste ici. Inutile de s’essouffler à faire croire que ce mélodrame est une affaire privée, née d’une sauvagerie de petite fille sage, de la douceur d’un petit garçon brave. C’est l’adolescence votre socle, votre socle et votre cible, l’adolescence retrouvée.
« Christophe Honoré a balayé le monde symboliste de Maeterlinck pour un no man’s land peuplé de fantasmes. La voûte des étoiles ne tombera pas sur les amants extasiés au moment suprême du baiser, mais dans la mort ouverte par le fer de Golaud au flanc sacrificiel de Pelléas. Les corps existent, les corps exultent, ils se tordent, ils meurent. »
— Le Monde, Marie-Aude Roux, 15 juin 2015
« Christophe Honoré prend goût au théâtre lyrique… Après avoir créé en 2013, Dialogues des carmélites à l’Opéra de Lyon, c’est à nouveau dans cette institution qu’il nous invite à découvrir sa brillante mise en scène de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy sous la direction musicale inspirée du chef Kazushi Ono. »
— Les Inrockuptibles, Patrick Sourd, 13 juin 2015