Une femme qui fut chanteuse d’opéra est assise seule dans son grand salon désert, elle écoute l’air de « Vissi d’Arte ». C’est elle, la Prima Donna qui chantait cet air, il y a déjà plus de trente ans, et c’est l’enregistrement de sa voix que le disque diffuse. Un homme tenant une caméra se tient discrètement dans un coin de la pièce. Le séjour est aménagé autour d’un piano à queue qui trône, il y a quelques pupitres qui l’entourent, un buffet dressé sur une desserte, des grands bouquets de fleurs. Un majordome fait son entrée, il vient prévenir la femme que ses invités sont désormais arrivés, il les fait patienter au jardin. La Prima Donna a un geste d’agacement, elle lui demande la possibilité de tout annuler. Il la rassure, ce soir tout le monde sera reparti. Ils évoquent les enfants de la chorale voisine qui arriveront plus tard, convoqués pour chanter dans l’acte 1. Le Majordome promet: les enfants, il s’en occupe… Et le cameraman, il va rester? demande la chanteuse. Vous étiez d’accord pour ce soit filmé, lui répond le Majordome, c’est pour le documentaire. La chanteuse se sent tellement lasse, laide, morte. Il est temps de faire entrer les invités.
Livret original de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa d’après la pièce de Victorien Sardou
Une femme qui fut chanteuse d’opéra est assise seule dans son grand salon désert, elle écoute l’air de « Vissi d’Arte ». C’est elle, la Prima Donna qui chantait cet air, il y a déjà plus de trente ans, et c’est l’enregistrement de sa voix que le disque diffuse. Un homme tenant une caméra se tient discrètement dans un coin de la pièce. Le séjour est aménagé autour d’un piano à queue qui trône, il y a quelques pupitres qui l’entourent, un buffet dressé sur une desserte, des grands bouquets de fleurs. Un majordome fait son entrée, il vient prévenir la femme que ses invités sont désormais arrivés, il les fait patienter au jardin. La Prima Donna a un geste d’agacement, elle lui demande la possibilité de tout annuler. Il la rassure, ce soir tout le monde sera reparti. Ils évoquent les enfants de la chorale voisine qui arriveront plus tard, convoqués pour chanter dans l’acte 1. Le Majordome promet: les enfants, il s’en occupe… Et le cameraman, il va rester? demande la chanteuse. Vous étiez d’accord pour ce soit filmé, lui répond le Majordome, c’est pour le documentaire. La chanteuse se sent tellement lasse, laide, morte. Il est temps de faire entrer les invités.
Livret original de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa d’après la pièce de Victorien Sardou
Alfredo Abbati
Virgile Ancely
Olivier Bériot
Angel Blue
Ariane Bromberger
Dominique Bruguière
Joseph Calleja
Frank Daumas
Nicolas Faucheux
Pierre Flinois
Leonardo Galeazzi
Erika Guillouzouic
Bertrand Halary
Alban Ho Van
Christophe Honoré
Baptiste Klein
Sandrine Lanno
Jean-Frédéric Lemoues
Karine Locatelli
Catherine Malfitano
Rocco Manfredi
Alexey Markov
Nathalie Pallandre
Hugo Peraldo
Paul Poncet
Matthieu Rieusset
Daniele Rustioni
Jean-Gabriel Saint Martin
Simon Shibambu
Michael Smallwood
Chœur, Maîtrise et Orchestre de l’Opéra de Lyon
« Moi, des soupirs,
Je t’en envoie autant
Que les vents
Balayent de feuilles.
(Le tintement des clochettes va s’évanouissant dans le lointain.)
Tu me dédaignes,
Je le vois bien:
Ô lampe d’or,
Tu me fais mourir! »
Production
Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence
Coproduction
Opéra national de Lyon
« Cette Tosca va bien au-delà du brillant exercice de style, et c’est pour cela qu’elle nous bluffe. C’est parce que le cinéaste connaît l’œuvre sous toutes ses coutures qu’il se permet d’en décaler le propos, et de jouer avec les images que trimbalent depuis plusieurs décennies, auprès des lyricomanes, l’œuvre et ses interprétations. »
— Télérama, Sophie Bourdais, 9 juillet 2019
« Mise en abyme plutôt que représentation, la mise en scène de Christophe Honoré questionne le mythe de la diva à partir de l’opéra de Puccini. Un dispositif très élaboré et un plateau réglé au millimètre assurent un spectacle mémorable. »
— Les échos, Philippe Venturini, 5 juillet 2019
« Le cinéaste Christophe Honoré revisite avec virtuosité et intelligence le chef-d’œuvre de Puccini. »
— Le Figaro, Christian Merlin, 5 juillet 2019